Sunday, December 19, 2010

Inspecteurs

Dans ma dernière chronique littéraire, je faisais allusion aux inspecteurs littéraires; j'adore les mystères. P. D. James - grande dame du polar - racontait en entrevue les raisons pour lesquelles les polars sont populaires chez les intellectuels. On pourrait penser - et je connais quelques personnes qui le pensent - que ce n'est pas très intello d'aimer le genre. Or, c'est faux. Dans une entrevue à PBS, elle racontait combien beaucoup d'auteurs très intellectuels avaient un grand respect pour le genre et en plus que d'être fan. 


Agatha Christie se lisait comme une grignotine - entre quelques livres sérieux sérieux. Dévoré en quelques jours. Intrigue intéressante dans l'univers du village anglais préférablement de St Mary's Mead avec Miss Marple. Les villages anglais sont d'ailleurs tellement intéressants comme fonds de scène - PD James, Elizabeth George, Minette Walters - d'autres très très grandes dames dont les romans policiers sont fascinants. J'adore surtout la première et son inspecteur Adam Dalgliesh.  A visiter, le site Internet de Madame: 

http://www.randomhouse.com/features/pdjames/abouttheauthor.html



Il faut regarder la série à PBS ou aller à la bibliothèque de Westmount. 



PD James écrit des romans particulièrement bien fouillé - c'est aussi le cas de Elizabeth George, une autre reine du polar et son inspecteur Thomas Linley joué par un acteur britannique très séduisant (je trouverai son nom plus tard!). Linley est un artistocrate qui non seulement travaille mais comme détective! Il est aussi poète. Toutes les femmes rêveraient de rencontrer cet homme - cérébral mais romantique. Belle dualité quand même! Il défie les stéréotypes. On a mal à s'imaginer les classes sociales en Europe et l'importance de les respecter dans la vie de tous les jours. Elizabeth George a choisi de créer un personnage qui appartient à une classe sociale aisée, qui devrait naviguer dans les hautes sphères mais qui travaille avec le peuple. Son intelligence, sa méthode, son humilité, son honnêteté en font un être respecté de ses pairs, notamment de sa subordonnée - Barbara Havers - qui, dans la série télévisée surtout, est en fait amoureuse de lui.  Dans les bouquins, elle est seule, elle prend soin de sa mère et un jour, il y aura une histoire d'amour avec son voisin indien, un père de famille qui élève une petite fille tout seul. Il est strict. Havers connaîtra le père par la fille à qui elle refile des cds de musique cool. 

Mais, je m'égare en Angleterre... il y a la Suède et Wallander. Il y a la France et les Arsène Lupin et San Antonio de ma jeunesse. Et, l'Italie avec Donna Léon....

Parfait pour les vacances. Parfait pour les adaptations cinématographiques. Parfait pour le rafraîchissement des cellules grises (référence à Poirot). Aujourd'hui, je nage dans la série Inspector Foyle - tellement bien écrite, fouillée, filmé et joué par Michael Kitchen dans le rôle principal. Foyles War a comme fond de scène la 2e guerre mondiale. Parce que les crimes se déroulent en parralèle avec la guerre on a droit à des belles questions en termes de moralité. Le bien, le mal, la vérité. les mensonges quand il faut parfois accepter de ne pas arrêter les coupables car il y a de plus grands enjeux qui mettraient en péril beaucoup plus qu'il n'en faut. 

Pourquoi aime t-on le policier? 
Pourquoi aime t-on les policiers? 
Alors que dans la vraie vie, on se marre de leurs habitudes entre deux beignes et un café... est-ce ainsi partout même à St-Mary's Mead? 


My favorite Miss Marple - Julia Mackensie (many actresses have played Miss Marple) - Ma préférée de toutes les Miss Marple et il y en a une quelques unes! 






Thursday, December 16, 2010

Vacances et Bouquins

Vacances. Hivernales. Estivales. Ne prennent que leur vrai sens que lorsque je fais ma tournée dans le supermarché littéraire nommé bibliothèque publique et que je repars, les bras chargés de tonnes de chapitres à lire. J'ai souvent pensé que les bibliothèques devraient elles aussi mettre à la disposition de leur public, des paniers pour pouvoir transporter ces merveilleux biens que sont les bouquins. Cette saison, je me promets quelques lectures - j'ai parcouru de nombreux sites. Nicholas Hoare, Bibliothèque de Westmount, New York Book review, NPR et il ne me manque celui du Harvard Bookstore, un de mes libraires préférés situé à Boston.

Dans ma liste de Santa Claus: The Imperfectionists - un livre parait-il palpitant qui porte sur le journalisme, mais qui le fait bien. En effet, plusieurs critiques soulignent le fait que des livres sur le journalisme sont souvent décevants; un peu comme les films qui portent sur les sports ou les passions... enfin, je m'égare.


J'aime beaucoup le design de la page couverture. D'ailleurs, une de mes passions est le design de page couverture. Je connais un designer extraordinaire - David Drummond - qui travaillait jadis avec moi chez Cossette et qui maintenant, de son chez soi à la campagne, réalise des couvertures fabuleuses pour de grandes maisons d'éditions newyorkaises. Quel défi que de créer une page couverture qui met en appétit et qui résume le propos. Encore plus que les quelques lignes de synopsis qui doivent résumer l'histoire sans trop révéler du dénouement, la page couverture doit s'illustrer aussi par rapport aux autres livres qui vont s'installer autour de l'auteur sur la tablette...je me demande quels auteurs sont les plus privilégiés...

Imaginez si votre voisin se nomme Tolstoi ou Troyat - alors, il ne faut pas porter un nom qui commence par un T !

Dans les livres recommandés de l'année 2010, un critique du New York Times suggère un livre d'un historien de Harvard portant sur le Président Obama -Reading Obama. Un livre qui apparemment parle de la philosophie de cet illustre président américain qui a été miraculeusement élu mais qui doit porter le lourd fardeau de la présidence corrompue de son prédécesseur.

Je ne suis pas particulièrement encline à lire des livres plutôt théorique - surtout par manque de temps - mais ce livre semble fascinant et j'ai une admiration sans borne pour monsieur Obama pour qui  j'ai voté. Je préfère la fiction. Ce livre semble donc un choix à offrir au mari - et à emprunter plus tard.  Dans la même ligne d'idée, il y a aussi le très beau livre dit-on: Franklin and Eleanor. Ma famille a un attachement pour cet autre grand Président américain - puisqu'il a été aux commandes de la Nation américaine pendant une période historique qui a fasciné mes filles. Comme Obama, il a eu à ramasser les gros pots très très cassés des USA en période de crise économique et de guerre. Les Américains peuvent le remercier de ce qui reste des programmes sociaux qui veulent le bien de la nation et non pas le profit de quelques richissimes personnes.

De nombreux livres ont été écrits sur ce couple - lui, un homme profondément humain, souffrant de polio, secrètement à une époque non médiatisée ou il lui a été possible de ne pas divulger au grand jour son secret, aimant sa femme mais la trompant et ayant une relation avec une maîtresse aux côtés de qui, il est mort --- et elle, une femme dont l'intelligence était inversement proportionnelle à la beauté - trompée, mère de famille, apparemment bisexuelle et première femme à s'adresser aux Nations Unies (je pense - ou ayant un poste aux Nations Unies - info à vérifier... petit devoir - devrai lire le livre!). Nous avons eu la joie de visiter leur maison d'été à Campobello, au Nouveau Brunswick. C'est au coeur de ce petit havre de paix appartenant au Canada mais qui fait face aux Etats-Unis que Franklin a attrapé le virus de la polio. La maison a la simplicité des gens qui sont aisés depuis de nombreuses générations; de ceux qui n'ont aucun besoin, aucun désir, aucune nécessité de faire du tape-à-l'oeil, du cliquant, du je-t-en-mets-plein-la-vue, regarde moi, je suis riche.





Je pense que nous ne sommes pas en droit de juger leur relation. Ils ont fait l'histoire et ont été des pionniers. Ils ont aussi eu le courage de leurs convictions. Ce qui est dire BEAUCOUP à cette époque de politiciens qui n'ont aucun idéal. Simplement, un gros égo.


J'ai aussi pris en note quelques recommandations du libraire Nicholas Hoare dont

Girls of a tender age de Mary-Ann Tirone Smith (titre qui rappele Muriel Spark - Girl of slender means)
The City of Fallen de John Berendt
The Lost Painting de Jonathan Harr
Et, le tout dernier et dernier de la série, Wallander de Henning Mankell - Dommage nous allons apparemment devoir dire au revoir à un autre inspecteur (idée de prochain blog sur les inspecteurs et la littérature!).


Et, aussi à lire - en dépit de sa grande popularité - Jonathan Franzen - Freedom. En fait, je ne sais pas grand chose de Freedom mais les chroniqueurs (ceux que je respecte) disent que malgré le fait que ce livre ait la cote, il le mérite bien. Il suffit que quelque chose soit super populaire pour que je souhaite  m'en éloigner - je déteste les modes - mais Freedom vaut le détour. Allez, ajoutons-le à la liste.

- vivement que les vacances des Fêtes se pointent le bout du nez!

Saturday, October 16, 2010

I am blown away by this poem.








1. The Love Song of J. Alfred Prufrock
        S’io credesse che mia risposta fosse
A persona che mai tornasse al mondo,
Questa fiamma staria senza piu scosse.
Ma perciocche giammai di questo fondo
Non torno vivo alcun, s’i’odo il vero,
Senza tema d’infamia ti rispondo.
LET us go then, you and I,
When the evening is spread out against the sky
Like a patient etherised upon a table;
Let us go, through certain half-deserted streets,
The muttering retreats        5
Of restless nights in one-night cheap hotels
And sawdust restaurants with oyster-shells:
Streets that follow like a tedious argument
Of insidious intent
To lead you to an overwhelming question …        10
Oh, do not ask, “What is it?”
Let us go and make our visit.
In the room the women come and go
Talking of Michelangelo.
The yellow fog that rubs its back upon the window-panes,        15
The yellow smoke that rubs its muzzle on the window-panes
Licked its tongue into the corners of the evening,
Lingered upon the pools that stand in drains,
Let fall upon its back the soot that falls from chimneys,
Slipped by the terrace, made a sudden leap,        20
And seeing that it was a soft October night,
Curled once about the house, and fell asleep.
And indeed there will be time
For the yellow smoke that slides along the street,
Rubbing its back upon the window-panes;        25
There will be time, there will be time
To prepare a face to meet the faces that you meet;
There will be time to murder and create,
And time for all the works and days of hands
That lift and drop a question on your plate;        30
Time for you and time for me,
And time yet for a hundred indecisions,
And for a hundred visions and revisions,
Before the taking of a toast and tea.
In the room the women come and go        35
Talking of Michelangelo.
And indeed there will be time
To wonder, “Do I dare?” and, “Do I dare?”
Time to turn back and descend the stair,
With a bald spot in the middle of my hair—        40
[They will say: “How his hair is growing thin!”]
My morning coat, my collar mounting firmly to the chin,
My necktie rich and modest, but asserted by a simple pin—
[They will say: “But how his arms and legs are thin!”]
Do I dare        45
Disturb the universe?
In a minute there is time
For decisions and revisions which a minute will reverse.
For I have known them all already, known them all:—
Have known the evenings, mornings, afternoons,        50
I have measured out my life with coffee spoons;
I know the voices dying with a dying fall
Beneath the music from a farther room.
  So how should I presume?
And I have known the eyes already, known them all—        55
The eyes that fix you in a formulated phrase,
And when I am formulated, sprawling on a pin,
When I am pinned and wriggling on the wall,
Then how should I begin
To spit out all the butt-ends of my days and ways?        60
  And how should I presume?
And I have known the arms already, known them all—
Arms that are braceleted and white and bare
[But in the lamplight, downed with light brown hair!]
It is perfume from a dress        65
That makes me so digress?
Arms that lie along a table, or wrap about a shawl.
  And should I then presume?
  And how should I begin?
      .      .      .      .      .
Shall I say, I have gone at dusk through narrow streets        70
And watched the smoke that rises from the pipes
Of lonely men in shirt-sleeves, leaning out of windows?…
I should have been a pair of ragged claws
Scuttling across the floors of silent seas.
      .      .      .      .      .
And the afternoon, the evening, sleeps so peacefully!        75
Smoothed by long fingers,
Asleep … tired … or it malingers,
Stretched on the floor, here beside you and me.
Should I, after tea and cakes and ices,
Have the strength to force the moment to its crisis?        80
But though I have wept and fasted, wept and prayed,
Though I have seen my head [grown slightly bald] brought in upon a platter,
I am no prophet—and here’s no great matter;
I have seen the moment of my greatness flicker,
And I have seen the eternal Footman hold my coat, and snicker,        85
And in short, I was afraid.
And would it have been worth it, after all,
After the cups, the marmalade, the tea,
Among the porcelain, among some talk of you and me,
Would it have been worth while,        90
To have bitten off the matter with a smile,
To have squeezed the universe into a ball
To roll it toward some overwhelming question,
To say: “I am Lazarus, come from the dead,
Come back to tell you all, I shall tell you all”—        95
If one, settling a pillow by her head,
  Should say: “That is not what I meant at all.
  That is not it, at all.”
And would it have been worth it, after all,
Would it have been worth while,        100
After the sunsets and the dooryards and the sprinkled streets,
After the novels, after the teacups, after the skirts that trail along the floor—
And this, and so much more?—
It is impossible to say just what I mean!
But as if a magic lantern threw the nerves in patterns on a screen:        105
Would it have been worth while
If one, settling a pillow or throwing off a shawl,
And turning toward the window, should say:
  “That is not it at all,
  That is not what I meant, at all.”
      .      .      .      .      .
        110
No! I am not Prince Hamlet, nor was meant to be;
Am an attendant lord, one that will do
To swell a progress, start a scene or two,
Advise the prince; no doubt, an easy tool,
Deferential, glad to be of use,        115
Politic, cautious, and meticulous;
Full of high sentence, but a bit obtuse;
At times, indeed, almost ridiculous—
Almost, at times, the Fool.
I grow old … I grow old …        120
I shall wear the bottoms of my trousers rolled.
Shall I part my hair behind? Do I dare to eat a peach?
I shall wear white flannel trousers, and walk upon the beach.
I have heard the mermaids singing, each to each.
I do not think that they will sing to me.        125
I have seen them riding seaward on the waves
Combing the white hair of the waves blown back
When the wind blows the water white and black.
We have lingered in the chambers of the sea
By sea-girls wreathed with seaweed red and brown        130
Till human voices wake us, and we drown.



Thursday, October 14, 2010

Pilates & Lattes

Mme de Sévigné se demandant si faire des Pilates serait plus bénéfique que de tenir des Salons? 

Premier poème* 

*qui n'a rien à voir avec Mme de Sévigné - c'est seulement trop jolie comme image 

Life is so simple
Inside the body
Outside the mind
Cafeine down your veins
Thin is never enough
Strenght built by tube mentors
Of Tivo culture
Cacophony of afternoon agonies
Life coach bring happiness
The need to fill the void
Priests of modern nightmares
Guide them to the path
The Nirvana
The Zen
The Feng Shui
But wait
This is a spirituality you can buy
You do not  need to close your eyes
You simply need to open your pocketbooks
To the Gurus that Oprah spun off
Doctor Phil
Fill me Up
My cup is empty
My muscles loose
I vegetate in the coma of the desperate housewife
I cannot stand to be with me
I am no one
I depart for Chapters
Where I flip through books
Guides on life changes and passages
Starbuck glances at me
I forget about my destiny
As I sip the Comachinno that is my life.

(Extrait d'une série poétique rédigée entre 2004 et 2006 et intitulée Poems from the Cubicle - Lorsque j'étais prisonnière du Cubicule municipal)

Friday, October 8, 2010

L'Élégance du Hérisson


La seule chose que je déteste du Hérisson n'a rien à voir avec Muriel Barbery mais bien avec Martha Stewart. J'ai lu que l'année de la publication du livre, Madame Stewart avait listé le Hérisson - the Edgehog comme étant son livre préféré. Désolant. Ou elle est plus profonde qu'on le pense ou elle veut bien paraître aux yeux du monde (comme le fait Paloma dans le livre d'ailleurs).
Cochez l'option 2.


Passons.

Lire le Hérisson, je l'ai fait avec un stylo à la main. J'ai pris un cahier de notes et retranscrit des extraits, ensuite, je me suis dit que si je venais à mourir  - oui si (le poids des mots compte) - je voudrais être enterré ou brûlé avec le livre qui m'accompagnera vers l'au-delà.

Il aura fallu Gourmandise pour arriver au génie du Hérisson. Je m'incline devant la sagesse et la philosophie de cette merveilleuse histoire dont je n'ai aucunement envie de parler en trop de détails, car je ne serai jamais à la hauteur du grandiose de ce livre.

- Une question pourquoi les soeurs se nomment Paloma et Colombe, madame Barbery? Ce sont le même prénom en deux langues? Est-ce le coté Yin et Yang - vous qui aimez l'Orient? 


L'histoire est touchante. La leçon de vie rend humble. Les personnages attachants. Et, entre les épisodes, la haute voltige de réflexions philosophiques sur la vie et sur l'art. Sur le paraître. L'art de bien paraître. La grammaire, l'école, les gens qui se pensent si comme il faut; et, le sens de la vie, de la vraie vie.  La bonté, l'humanisme, l'intégrité.

Je m'incline devant le talent de Mme Barbery.




Intermezzo 


J'ai acheté un hérisson. Un jour. Ce n'est pas un très beau souvenir. Et, je ne veux pas faire de ce blog, un antichambre thérapeutique - donc je passe sur la raison pour laquelle j'ai fait l'achat d'un hérisson. Nous avions vu le film sur la vie de Béatrix Potter - très joli film avec Renée Zelwigher d'ailleurs. Et, je me suis laissé séduire par la petite bête qui, je le croyais, allait venir panser les blessures d'une adolescence difficile. Les hérissons sont peut-être élégants mais ils sont aussi méchants. Ils mordent. Se mettent en boule. Ne sont pas très sympas en fait. Alors, pour une première fois dans ma vie d'amoureuse des animaux, j'ai retourné la bête au petshop - avec une note de crédit de près de 300$. Cela aura pris deux ans à dépenser en flafla inutile pour le chien ou le chat...enfin, disons que je ne pensais pas que le hérisson allait un jour réapparaître dans ma vie, comme une chose positive. 

The writing process

Who is afraid of the white page?
La page blanche. Si invitante et pourtant, terrifiante. Je ne sais pas combien de pages j'ai noirci au cours des  années. Déchirées. En boule. Parce que la littérature a toujours été exultoire, échappatoire, une thérapie qui devint un jour, mon gagne-pain. Je déteste l'écriture mièvre. Les adjectifs sucrés qui s'enfilent pour faire bien. J'aime l'écriture d'Anna Gavalda, de Véronique Ovaldé et de Muriel Barbery.

Comment peut-on écrire de si belles choses ...

C'est l'heure assassine. Je sens la brûlure du soleil à travers mon chapeau, je la sens qui passe dans les entrelacs de la paille.
(Extrait des Hommes en général me plaisent beaucoup - Véronique Ovaldé - Quel titre! )

J'adore cette façon d'écrire quand les verbes deviennent adjectifs. Quand les mots frappent. Quand les expressions font belles figures comme ce titre - Les hommes en général me plaisent beaucoup. On a envie de répéter cette phrase - de la refiler à la concierge de l'Élégance du Hérisson.

Mais, comment fait t-on pour écrire si beau si bien - par quel procédé y arrive t-on? Je me souviens aux Marcelllines, on nous faisait faire un plan. Intro - paragraphe - Conclusion. Je détestais devoir tout planifier. En plus à l'époque, nous étions au stylo. Pas de dactylo. D'ordi. Il fallait vraiment vouloir écrire. Et, pourtant c'est comme cela que j'ai appris. Aujourd'hui, on saute sur l'ordi se relisant à peine.

Je discutais l'autre jour de processus. De la nécessité de rédiger son brouillon pour évacuer les clichés, les redondances, les évidences. Pour savoir vraiment écrire. C'est John Irving que j'ai entendu en entrevue et qui disait qu'on ne peut devenir auteur sans avoir la patience d'éditer ses textes.

Les procédés - The process of writing - sont importants à qui veut vraiment bien écrire.
Et, toujours s'assurer d'avoir une poubelle à portée de la main!

Mighty pen

Following yesterday's Nobel Prize nomination, the Committee has awarded the Nobel Peace Prize to a man who knew the weight of his words would probably put an end to his freedom. Jailed since last Fall, Liu Xiaobo wrote Charter 08 - a document that calls for the return of democracy in China. How can words threaten a government to that extent? History is full of such stories.
Apparently, it was British playwright Edward Bulwer-Lytton who coined the expression the Pen is mightier than the sword. He was famous with another line - It was a dark and stormy night - which was apparently used by Charles Schutz. But, this information I am being fed to keep up appearances... 

For stream of consciousness reasons...

I remember in Milan Kundera's The Unbearable lightness of Being - the Zeitgeist novel of the 80s or was it the Zeitgeist novel of my 20s ? - there is that tale of a communist leader who is banned from the Party. And, whose presence in photographs, has been erased. The sole remnant of his passage in history, is a hat that has been forgotten and that floats away.









For more information and well-researched information about the Noble Peace Prize, read on...http://www.economist.com/blogs/asiaview/2010/10/nobel_peace_prize